une piste pour les problèmes de poids…

Flore intestinale, obésité et NASH 27/10/2011 

L’obésité prédispose notamment à l’hépatite stéatosique non alcoolique ou NASH (pour « non Alcoholic Stéato-Hépatitis »), caractérisée par une accumulation lipidique hépatique (stéatose) et une insulino-résistance. Or, la composition de la flore intestinale semble pouvoir avoir une influence bénéfique sur les patients atteints de NASH.

Un groupe de 48 souris conventionnelles (CV) et un autre de 24 souris microbiologiquement stériles (GF pour « Germ Free ») ont été soumises pendant 16 semaines à un régime riche en calories (HFD pour « High Fat Diet ») pour moitié d’entre elles, et à un régime standard (SD pour « Standard Diet ») pour l’autre moitié.

Les résultats montrent que les souris du groupe CV/HFD développent obésité et insulino-résistance, avec une stéatose massive (taux de triglycérides 6 fois celui du groupe témoin CV/SD), tandis que les animaux du groupe GF/HFD présentent ni obésité, ni insulino-résistance, et une stéatose intermédiaire. De plus, les GF/HFD ont des taux sériques plus faibles de leptine et d’interleukine 6 (cytokine pro-inflammatoire) que les CV/HFD, indiquant que l’absence de flore semble exercer une protection vis-à-vis des perturbations métaboliques.

En revanche, les souris GF/HFD étaient exposées à des dommages hépatiques objectivés par des taux sériques moyens de transaminase (ALAT) plus élevés que dans le groupe CV/HFD (47,6 UI/ml versus 23,3 UI/ml) et confirmés par un infiltrat hépatique inflammatoire important.

La stéatose et la perturbation du métabolisme lipidique observées chez la souris conventionnelle comme chez l’humain seraient donc des mécanismes protecteurs vis-à-vis d’un régime trop riche, en lien avec la présence d’une flore intestinale, et qui minimiseraient l’activité inflammatoire hépatique.

Dr Muriel Macé

 

Le Roy T et al. : Absence of gut microbiota protects against diet-induced obesity and insulin-resistance but predisposes to liver damage. 19th united European Gastroenterology Week (Stockholm) : 22 – 26 octobre 2011.

 

L’acidose…

De Hippocrate à Paul Carton ou à la doctoresse Kousmine, tout le monde s’accorde à dire que l’équilibre acido-basique est très important. Mais rares sont les thérapeutes qui en tiennent compte, les homéopathes et les naturopathes exceptés. On comprend pourquoi, c’est une médecine de terrain, ce n’est donc pas l’approche qui en est faite par la médecine allopathique.

Le terrain lui, est le résultat des caractéristiques acquises mais aussi héréditaires et ces éléments le prédisposent à des pathologies bien spécifiques. Les différentes constitutions nous informent sur ces prédispositions innées. Le reste, ce sont l’hygiène de vie, l’alimentation, l’activité physique, l’oxygénation, etc… Qui nous l’apportent.

On ne devient pas malade au sens où un organe est lésé, tout de suite, on passe d’abord par des stades annonciateurs d’un état qui tend vers la dégradation, un état d’acidose qui devrait nous avertir de la tendance. Si vous commencez par souffrir de colite, de constipation, de fatigue, de peau sèche, de douleurs articulaires, de tendinites, sciatiques, des troubles digestifs, si vous vous infectez rapidement; avez des troubles du sommeil, etc.. vous pouvez soupçonner un état d’acidose. Tous ces troubles qui ne sont pour l’instant que fonctionnels font penser à un déséquilibre du terrain. Et l’acidose chronique est l’un de ces déséquilibres possibles, très fréquent.

Vous connaissez le principe acide et base, on s’en sert pour mesurer l’eau de nos piscines à l’aide de notre Potentiel hydrogène ou Ph. Curieusement vous savez que l’eau ne supporte pas un déséquilibre de son Ph mais pour nous, qui connait son PH ? Ce que l’on sait, c’est si nous sommes froids, chauds, tièdes mais l’équilibre basique…Et pourtant nous ne supportons pas plus de devenir acide que nous supportons de devenir trop chaud ou trop froid.

Notre sang, plus particulièrement, doit demeurer légèrement alcalin (basique) ceci afin de pouvoir transporter l’oxygène vers nos cellules, faire son travail en quelque sorte. Son Ph doit être maintenu entre 7,36 et 7,42. et doit demeurer toujours un peu alcalin.(entre 7 et 14 donc), en-dessous c’est acide. A ce sujet vous pouvez mesurer votre degré d’acidité au moyen de languettes pour mesurer le Ph de votre urine (en pharmacie ou dans quelques magasins diététique).

C’est lorsque notre corps reçoit ou fabrique plus d’acides que les systèmes de régulation peuvent neutraliser,  que l’équilibre est rompu. Et nous sommes nombreux dans ce cas, c’est l’acidose chronique. Et cette acidose ne touche pas le sang mais le tissu conjonctif, le lien entre tous nos organes.

A noter que l’acidose au sens médical du terme correspond à une variation du Ph sanguin vers un état acide ce qui nécessite souvent le service de réanimation. Nous traitons ici d’un état d’acidose léger et de ses conséquences et des façons d’y remédier.

Nous avons vu par ailleurs les typologies et elles nous aident à connaître les caractéristiques des individus ainsi que leurs prédispositions morbides, leur sensibilité physiologique et psychologique, et aussi leur faculté à développer une acidose.

 

– La constitution neuro-arthritique par exemple, dont les individus sont plutôt grands et longilignes, l’ossature est plutôt mince, sont naturellement plus nerveux, plus émotifs et donc plus sensibles à tous les agents stressants. Ils ont des capacités d’élimination faibles, le transit est lent, la respiration est limitée, limitant ainsi l’oxygénation.

– En iridologie, nous trouvons les lymphatiques fibrillaires comme votre serviteur. Les individus de cette constitution ont tendance à accumuler les déchets métaboliques acides ce qui se traduit dans l’iris par des petits flocons blancs à la périphérie de l’iris.

De nombreux facteurs entrent dans la genèse de l’acidose, le mode de vie en particulier. L’alimentation en premier lieu vous vous en doutez un peu je suppose, mais aussi le stress, la sédentarité qui conduit à une oxygénation insuffisante, le tabac, le sommeil perturbé, un foie déficient, etc…

 

Ce sont les reins qui sont concernés en premier lieu par l’élimination des déchets acides mais ils ont des pouvoirs limités et pour faire face, ils vont puiser dans les réserves minérales alcalines du sang, de la lymphe, des os, enfin, de tout ce qui est à leur portée. Le trop-plein  des déchets sera rejeté vers le tissu conjonctif et le terrain commencera à être fragilisé.

 

SYMPTÖMES :

L’accumulation de ces acides dans l’organisme entraîne de nombreux problèmes :

D’abord un ralentissement du métabolisme (assimilation – désassimilation), la déminéralisation, l’inflammation, une faiblesse générale, une inaptitude à gérer le stress, une sensibilité accrue, et un vieillissement accéléré.

On constate une fatigue chronique, une peau sèche, des démangeaisons, de l’eczéma, la chute des cheveux, une tendance aux caries dentaires ou aux fractures, des douleurs articulaires, des tendinites, sciatiques, une tendance aux infections, de la nervosité de la frilosité, des troubles du sommeil.

Bien sûr en fonction de la constitution et des habitudes alimentaires des individus, on peut déjà penser à l’acidose mais il vaut mieux contrôler tout cela par un contrôle urinaire et vérification du Ph. afin de mesurer le degré d’acidité. Et si c’est le cas  alors il faudra agir sur les facteurs qui ont entraînés cet état.

 

Les ALIMENTS :

Les aliments sont classés acides, acidifiants ou alcalins.

Les aliments acidifiants ne sont pas acides au goût mais ils ont un gros pouvoir d’acidification pour l’organisme. Ce sont par exemple les protéines animales. Il faut faire très attention de les coupler avec des légumes ou autres aliments alcalinisants.

Les aliments acides ne sont pas forcements acidifiants mais ils doivent leur nom à leur goût acide, rapport aux acides organiques qu’ils contiennent. Ces acides sont volatils et sont facilement éliminés, soit par les poumons, soit par la peau, soit par les reins. Ils ont un pouvoir acidifiant très faible, et en fait , ils n’acidifient que les sédentaires, les stressés ou les individus déjà fragilisés qui ont un faible pouvoir métabolique vis à vis des aliments acides. Nous retrouvons dans cette catégorie ceux qui ont les yeux bleus, les lymphatiques, qui devront se méfier des aliments acides.

 

Il faudra donc :

Réduire l’apport de protéines animales, de laitages, limiter la consommation de céréales raffinées, de sucre et des produits sucrés.

Diminuer les aliments acides, agrumes et fruits acides, les fruits pas assez mûrs, l’oseille, les aubergines, la rhubarbe, le cresson, les épinards, la choucroute, les aliments lacto-fermentés, les tomates, les laitages en général, le vinaigre, les cornichons.

 

Augmenter au contraire la consommation de légumes de saison, alcalinisant.

Augmenter la consommation des aliments particulièrement alcalinisant comme la banane, la pomme de terre, la carotte, le fenouil, le céleri, l’avocat, la châtaigne, les amandes, les algues, les graines germées.

La boisson sera abondante.

L’activité physique sera régulière,  privilégier surtout les exercices de plein air, favorisant une bonne oxygénation.

On peut ajouter aussi les bains au bicarbonate de soude, ou également les eaux minérales riches en bicarbonate.

 

Lire : « l’équilibre acido-basique, clé essentielle de votre santé globale » – Editions anagramme, 2009 – de Valérie Vidal

 

Voir aussi l’excellent article de passeport santé :http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/Regimes/Fiche.aspx?doc=equilibre_acido_basique_regime#P327_15216 où vous y trouverez la classification des aliments afin que vous puissiez rechercher votre propre équilibre acido-basique.